...nous sommes partis à la découverte des petits musées de Biesles et Mandres-la-Côte, deux villages du bassin nogentais.
A Biesles, le musée occupe la tour de l'ancien château des comtes de Saint-Belin.
Tous les objets présentés sont des dons des habitants du village.
Nous y sommes accueillis par les gantières :
Nombre de femmes du village travaillaient à domicile pour la ganterie de Chaumont. Elles effectuaient des travaux d'assemblage ou de broderie sur des gants en peau qui étaient exportés dans le monde entier.
Les hommes étaient souvent couteliers ou ciseliers. Ce travail était fait en atelier ou à domicile.
La vie quotidienne est évoquée à travers :
- des objets de cuisine :
- la chaire de l'ancienne école, des plumes, des travaux de couture :
- des présentations de vêtements anciens :
un couple de notables, un berger avec une curieuse machine à tondre les moutons,
une communiante.
A Mandres, c'est une ancienne maison typique du village, qui a été transformée en musée.
Au décès de l'ancienne propriétaire, la municipalité l'a acquise car elle était encore dans un état proche d'un habitat du début du XXe siècle :
(photo : http://www.mandres-la-cote.fr)
On entre directement dans la pièce à vivre :
Devant la cheminée, on trouvait table et chaises, dans le coin opposé, le lit.
Près de la fenêtre, l'évier avec sa pompe en cuivre. Le buffet renferme encore de la vaisselle ancienne.
Le coin "salle d'eau" est réduit au strict nécessaire : un broc et une cuvette en faïence, un miroir et un seau émaillé...
Comme à Biesles, de nombreuses femmes travaillaient à domicile pour la ganterie de Chaumont.
Fondée en 1833 par Jules Tréfousse, l'entreprise assurait toute la chaîne de fabrication des gants : mégisserie (tannage des peaux), ganterie, mais aussi fabrication des emballages. Elle a employé jusqu'à 5500 ouvriers et ouvrières, dont une partie travaillait à domicile.
Elle a fermé ses portes en 1973. Il ne reste plus aujourd'hui qu'une petite partie des bâtiments de la fabrique.
Plaques et souvenirs de la ganterie :
C'est dans la pièce principale de la maison que la gantière faisait son travail, sur une machine mise à disposition par l'entreprise :
Une ancienne gantière faisait une démonstration du fonctionnement d'une surjeteuse :
La deuxième pièce de la maison était réservée à l'activité du mari et abritait un atelier de coutellerie/cisellerie :
Ici la petite forge et la roue à homme qui mettait en mouvement la meule pour le polissage des pièces.
A Mandres, on fabriquait surtout des ciseaux de broderie.
Dans la dépendance, il y avait une petite étable :
On peut y voir aussi cet ancêtre de notre machine à laver :
des jouets anciens :
Et à l'étage, la reconstitution d'une ancienne salle de classe. Mobilier et objets proviennent de l'école du village :
Nous avons beaucoup apprécié ces petits musées municipaux dont s'occupent des bénévoles des deux villages.
Ils montrent avec chaleur et humanité la vie des villages ruraux de Haute-Marne.
Bonne semaine à vous tous !
A bientôt.